« L’éducation, c’est l’art de faire éclore les âmes. » écrivait Jules Michelet.
Ces mots résonnent aujourd’hui avec une intensité nouvelle, tant ils semblent décrire ce qui manque cruellement à notre époque.

Beaucoup de parents regardent leurs enfants s’épuiser dans une course sans joie, accumulant des connaissances qu’ils n’assimilent pas vraiment, récitant des leçons qu’ils oublient aussitôt apprises et préparant des examens dont ils ne voient pas le sens.
Ils étudient — ou du moins, ils essaient — mais sans flamme. Or cette flamme est justement ce que Michelet appelait « l’âme ».
L’éducation, c’est quoi au juste ?

L’éducation n’est pas un empilage de savoirs : c’est une naissance intérieure et une naissance à la vie. Elle ne consiste pas à remplir un vase, mais à éveiller une source. Et c’est peut-être cette différence qui fait toute la crise de notre système actuel : nous avons confondu instruire et éduquer, savoir et sens, mémoire et intelligence.
Les parents le sentent : leurs enfants deviennent rebelles, distraits ou désabusés. Non parce qu’ils seraient paresseux, mais parce qu’ils ne trouvent plus de but. Ils ne voient pas pourquoi ils apprennent.
Quelle finalité a tout cela, sinon un diplôme ? Et quel avenir ce diplôme garantit-il encore ? Bref, ils sont déphasés.
Pourtant, il existe un espoir — immense, concret, vital. Cet espoir, c’est de redonner du sens à l’étude, de replacer l’enfant au centre du processus d’apprentissage, non comme un récepteur passif mais comme un être en devenir.
Un élève qui apprend comment apprendre – première étape essentielle – qui comprend pourquoi il apprend et qui sent alors que chaque savoir peut le rendre plus libre, plus fort, plus créatif, ne regimbe plus ou ne sombre plus dans l’inertie : il s’éveille.
L’étude peut devenir une aventure

Apprendre devrait redevenir un acte vivant. Lire un texte, comprendre une règle, résoudre un problème devraient être autant d’occasions d’explorer, de réfléchir, d’imaginer. L’étude, si elle n’est pas reliée à la vie, devient une corvée. Mais quand elle s’enracine dans la curiosité naturelle de l’enfant, elle devient une aventure.
Les parents peuvent y jouer un rôle décisif. Non pas en remplaçant les enseignants, ni en exigeant toujours plus de résultats, mais en donnant à leurs enfants une solution pour apprendre à apprendre et en encourageant leur intérêt. L’enfant qui trouve un sens à ce qu’il fait retrouve aussitôt la motivation et la joie de comprendre.
A quoi sert l’éducation ?

Ce n’est pas un rêve naïf. C’est le vrai but de l’éducation : former des êtres capables de penser, de choisir, d’aimer et de faire évoluer le monde dans lequel ils vivent. Car le savoir n’a de valeur que s’il éclaire la vie.
Alors, oui, tout n’est pas perdu. Derrière chaque élève silencieux ou en colère, il y a une âme qui n’a pas encore trouvé son souffle.
Et si l’école n’y parvient pas toujours, la famille, elle, peut être le lieu de cette germination.
L’éducation n’est pas un dressage : c’est une éclosion. Il suffit parfois d’un regard, d’une écoute, d’un mot qui réveille, pour qu’une âme, enfin, se mette à fleurir.
Tout commence par enseigner à l’enfant comment apprendre…
Anick Rekettyei


It’s a really important question – it’s concerning to hear about children feeling drained by the current educational system. I found some interesting perspectives on similar topics while researching on https://seed3d.ai.